Lundi 24 juin, les conseillers départementaux se sont réunis en séance plénière pour débattre notamment du budget supplémentaire 2024. Une délibération importante dans un contexte économique difficile pour l’ensemble des Départements. 

En ouverture de séance, Jean-Claude Leroy, président du Conseil départemental a mis l’accent sur la responsabilité de l’État : « En organisant l’augmentation de nos dépenses sans nous donner la possibilité d’avoir les moyens suffisants pour faire face, l’État a plongé les Départements dans une situation inextricable et nous sommes devant l’effet de ciseaux que craignaient les Conseils départementaux. »

Néanmoins, la gestion « en bon père de famille » menée par le Département du Pas-de-Calais a permis à la collectivité de maintenir ses capacités d’investissements. Pour autant, le Département a accentué son travail sur la rationalisation de dépenses « qui pourraient encore être activées si la situation financière conjoncturelle ne s’améliore pas. »

Le Département du Pas-de-Calais ne se résigne pas, maintient ses politiques volontaristes en gardant pour ambition d’améliorer la qualité de vie de ses habitants et d’accompagner l’ensemble de la population, notamment les plus fragiles.

À ce titre, le budget supplémentaire affiche 24,3 millions d’euros en dépenses de fonctionnement, dont 17 millions pour l’action sociale. En investissement, ce sont 12 millions d’euros complémentaires qui ont été inscrits pour 2024.

Un fonds départemental de Solidarité urbaine

Fidèle à son pacte des Solidarités territoriales et dans le cadre de la Politique de la ville, le Département accompagne les communes dans leurs projets d’amélioration de l’accueil des enfants que ce soit en rénovant une école, un équipement petite enfance… 

Mais des communes trop peuplées pour bénéficier du Farda (Fonds d’aménagement rural et de développement agricole), ne sont pas bourg-centre, n’ont pas accès à la dotation Politique de la ville ou n’ont pas de projets supra-communaux permettant de contractualiser. Pour la soixantaine de ces communes concernées (entre 2000 et 20 000 habitants ayant les critères sociaux et financiers les plus dégradés), le Département a adopté la création du fonds départemental de solidarité urbaine. Le dispositif permettra à ces communes de solliciter l’accompagnement du Département sur un projet de construction ou de réhabilitation d’un équipement de proximité recevant du public : école, structure d’accueil du jeune enfant, centre d’accueil jeunesse, centre social, maison des associations… Le montant maximum de la subvention accordée par le Département sera de 250 000 € avec un reste à charge minimum de la commune de 20% du montant total hors taxes du projet.

 

 

« Nous avons un devoir de solidarité vis-à-vis de ces communes, de leur population et plus particulièrement de leurs enfants à qui nous nous devons d’offrir les mêmes chances qu’à tous les habitants du Pas-de-Calais », souligne Mireille Hingrez-Céréda, vice-présidente en charge des enjeux maritimes et métropoli­tains du Littoral, de la pêche, du Port départemental d’Étaples, des rela­tions européennes et transfronta­lières.