Les services de la Protection maternelle et infantile du Département du Pas-de-Calais accompagne les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans dans la prescription et la réalisation de la vaccination
Depuis le début de l’année 2024, le nombre de cas de coqueluche augmente de façon importante en France et en Europe, avec déjà plus de cas rapportés sur les cinq premiers mois de l’année que pour 2023.
Comme pour toute épidémie d’infections respiratoires, les mesures barrières sont efficaces comme le port du masque, fortement recommandé pour les personnes symptomatiques, mais la vaccination reste recommandée pour éviter aux jeunes enfants et femmes enceintes de contracter ces maladies graves.
D’autres vaccins sont conseillés en cette période hivernale comme celui contre les bronchiolites ou VRS (virus respiratoires), celui de la grippe ou celui contre le Rotavirus (virus de la gastro-entérite).
La vaccination chez la femme enceinte, le nourrissons et l’enfant de moins de 6 ans est proposée dans l’ensemble des centres de Protection maternelle et infantile répartis dans tout le Pas-de-Calais.
Sages-femmes, médecins et puéricultrices vous proposent de répondre à vos besoins en fonction du calendrier vaccinale en vigueur.
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La coqueluche
La France connaît une recrudescence de cas de coqueluche depuis quelques mois.
La coqueluche peut être sévère à tout âge, causée par une bactérie : c’est une infection respiratoire très contagieuse. Après contamination par la bactérie, des quintes de toux nocturnes parfois accompagnées de vomissements et de difficultés respiratoires apparaissent sous forme de sons typiques appelés communément « chant du coq ».
En l’absence de complications, les signes disparaitront progressivement. Lors du diagnostic, un traitement antibiotique est mis en place par le médecin. La vaccination reste la meilleure des protections.
Longtemps considérée comme une maladie de la petite enfance, les nourrissons, les femmes enceintes sont particulièrement à risque de développer une forme grave de la maladie. Elle peut être mortelle chez le nourrisson et entrainer des complications respiratoires graves chez la femme enceinte.
La vaccination de la femme enceinte est recommandée depuis avril 2022 au deuxième trimestre de la grossesse et ceci à chaque nouvelle grossesse afin de transmettre au foetus in utéro les anticorps maternels qui permettront de protéger le nouveau-né jusqu’au démarrage de sa propre vaccination dès ses 2 mois.
La Haute Autorité de Santé (HAS) en période d’épidémie recommande que toute personne en contact proche avec un nouveau-né ou un nourrisson de moins de 6 mois, dans un cadre familial ou professionnel, reçoive un rappel contre la coqueluche si le dernier vaccin date de plus de 5 ans (Vaccin combiné).
Sources : vaccination-info-service.fr
Le Rotavirus
Le Rotavirus est responsable d’une part très importante des gastro-entérites aiguës, qui atteint en particulier les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans.
Très contagieux, il se transmet facilement. La gastro-entérite à Rotavirus est plus fréquente en hiver, où elle apparaît chaque année sous forme d’épidémie, responsables d’une augmentation des hospitalisations en cas de formes graves de déshydrations chez les nourrissons et jeunes enfants. L’infection par le Rotavirus se manifeste le plus souvent par une diarrhée, des vomissements et de la fièvre. Parfois, elle peut ne pas donner de signes. Dans la plupart des cas, la maladie n’est pas grave et la guérison survient en quatre à sept jours. Dans certains cas, en particulier chez le nourrisson, la diarrhée et les vomissements peuvent entraîner une déshydratation (perte excessive de l’eau du corps) aiguë dangereuse, qui peut nécessiter une hospitalisation.
La vaccination est recommandée dès l’âge de 6 semaines, c’est un vaccin sous forme oral aucune injection n’est nécessaire.
Sources : vaccination-info-service.fr
Les bronchiolites et infections respiratoires dues aux Virus respiratoires syncitiaux (VRS)
Les virus respiratoires syncitiaux (VRS) entrainent en France d'octobre à la fin de l'hiver, des épidémies d’infections respiratoires qui peuvent être graves chez les très jeunes enfants (bronchiolite) et chez les personnes âgées.
Le VRS est un virus très contagieux. Il se transmet très facilement d’une personne à une autre par voie aérienne (salive, éternuements, toux) et par contact direct (embrasser une personne infectée) ou indirect (surfaces, tétines, doudous, jouets).
Le VRS infecte les cellules des voies respiratoires en infectant à la fois les voies aériennes supérieures (nez, sinus, gorge, trachée) et inférieures (bronches, bronchioles et poumons).
Chez les nourrissons et les jeunes enfants, la première infection peut provoquer une bronchiolite sévère qui peut parfois être mortelle.
La période d’incubation de l’infection au VRS est d’environ de 2 à 8 jours. L’infection à VRS commence par simple rhume, qui guérit en quelques jours dans la plupart des cas.
Chez les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans, la gêne respiratoire peut s’aggraver. La toux devient plus fréquente. La respiration devient plus rapide et sifflante, des pauses respiratoires sont possibles : c’est la bronchiolite. Le bébé peut avoir des difficultés à s'alimenter et à dormir. Il peut avoir de la fièvre. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.
Les bébés de moins de deux mois ou les nourrissons très fragiles (nourrissons nés prématurément ou souffrant d'une maladie chronique) sont plus susceptibles de développer une maladie grave causée par le VRS. Ils ont besoin d’une surveillance attentive et doivent en général être hospitalisés.
Les mesures d’hygiène et les mesures barrières restent bien sûr très importantes (lavage des mains, port du masque en cas de symptômes d’infection ORL) à cela s’ajoute la prévention précoce :
Deux possibilités existent pour protéger les nourrissons, en plus du respect des gestes barrières :
- soit la vaccination de la femme enceinte pour protéger son nouveau-né dès la naissance
- soit l'administration aux nouveau-nés d’un traitement préventif contre le VRS.