Les services de la Protection maternelle et infantile du Département du Pas-de-Calais accompagnent les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants de moins de 6 ans dans la prescription et la réalisation de la vaccination 

 

Depuis 2024, le nombre de cas de coqueluche augmente de façon importante en France et en Europe. Tout comme la rougeole et les méningites liées aux méningocoques. 

Comme pour toute épidémie d’infections respiratoires, les mesures barrières sont efficaces comme le port du masque, fortement recommandé pour les personnes symptomatiques, mais la vaccination reste recommandée pour éviter aux jeunes enfants et femmes enceintes de contracter ces maladies graves.

Depuis le 1er janvier 2025, les parents ont l’obligation de faire vacciner leur enfant contre les infections à méningocoques ACWY, tandis que la vaccination contre le méningocoque de type B, jusqu’alors recommandée, devient aussi obligatoire (la vaccination contre le méningocoque C, déjà obligatoire, est remplacée par celle contre les méningocoques ACWY). Pour rappel, un nourrisson désigne un enfant âgé de 28 jours à 23 mois.  

D’autres vaccins sont conseillés en période hivernale comme celui contre les bronchiolites ou VRS (virus respiratoires), celui de la grippe ou celui contre le Rotavirus (virus de la gastro-entérite). 

La vaccination chez la femme enceinte, le nourrisson et l’enfant de moins de 6 ans est proposée dans l’ensemble des centres de Protection maternelle et infantile répartis dans tout le Pas-de-Calais.

Sages-femmes, médecins et puéricultrices vous proposent de répondre à vos besoins en fonction du calendrier vaccinal en vigueur. 

Le décret du 29 août 2024 a étendu les missions des services départementaux de Protection maternelle et infantile (PMI), leur permettant désormais de vérifier le statut vaccinal des enfants de moins de 6 ans et d’administrer certains traitements préventifs contre les maladies infantiles. 

Retrouvez le calendrier vaccinal pour votre enfant :

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Les méningocoques

Les méningocoques sont des bactéries normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Ces bactéries peuvent se transmettre par voie aérienne ou par la salive, notamment par des porteurs sains (personne qui ne déclare pas la maladie mais la transmet). Les infections invasives à méningocoques sont des infections transmissibles graves.

Les méningocoques peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles importantes (paralysie, retard mental, etc.).  

Les personnes les plus touchées sont les nourrissons, les jeunes enfants de 1 à 4 ans et les adolescents. 

A ce jour, 12 types de méningocoques ont été identifiés. En France, les méningocoques les plus fréquents sont ceux des sérogroupes B, C, W et Y.

Les symptômes les plus fréquents de la maladie se manifestent généralement par de la fièvre et des maux de tête importants, souvent accompagnés de vomissements.

Deux symptômes doivent particulièrement alerter et nécessitent une prise en charge médicale urgente : une fièvre élevée mal tolérée et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées d’apparition rapide (purpura).

Le vaccin est le seul moyen efficace pour prévenir le méningocoque et ses conséquences.

Les infections invasives à méningocoques (méningites, septicémies) sont rares mais graves, avec une évolution rapide et potentiellement mortelle. Les nourrissons, les jeunes enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables. Ces nouvelles obligations visent à renforcer la protection des nourrissons et des adolescents réduisant ainsi la transmission de ces infections graves au sein de la population.

  • Pour les nourrissons nés en 2023/2024 (ceux âgés de moins de 24 mois) qui n'ont pas encore été vaccinés contre le méningocoque B, celui-ci étant désormais obligatoire, les parents doivent faire vacciner leur enfant et le schéma se décline avec 3 doses pour son maintien à la crèche, puis son entrée à l’école.
  • Pour les nourrissons ayant reçu une première injection du vaccin contre les méningocoques C avant le 1er janvier 2025, ils devront compléter leur schéma vaccinal avec une deuxième dose d’un vaccin contre les méningocoques ACWY.

 

Source : https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-de-l-enfant/article/nouvelles-obligations-vaccinales-meningocoques-b-et-acwy

La coqueluche

La France connaît une recrudescence de cas de coqueluche.

La coqueluche peut être sévère à tout âge, causée par une bactérie : c’est une infection respiratoire très contagieuse. Après contamination par la bactérie, des quintes de toux nocturnes parfois accompagnées de vomissements et de difficultés respiratoires apparaissent sous forme de sons typiques appelés communément « chant du coq ». 
En l’absence de complications, les signes disparaitront progressivement. Lors du diagnostic, un traitement antibiotique est mis en place par le médecin. La vaccination reste la meilleure des protections.

Longtemps considérée comme une maladie de la petite enfance, les nourrissons, les femmes enceintes sont particulièrement à risque de développer une forme grave de la maladie. Elle peut être mortelle chez le nourrisson et entrainer des complications respiratoires graves chez la femme enceinte.

La vaccination de la femme enceinte est recommandée depuis avril 2022 au deuxième trimestre de la grossesse et ceci à chaque nouvelle grossesse afin de transmettre au foetus in utéro les anticorps maternels qui permettront de protéger le nouveau-né jusqu’au démarrage de sa propre vaccination dès ses 2 mois.

La Haute Autorité de Santé (HAS) en période d’épidémie recommande que toute personne en contact proche avec un nouveau-né ou un nourrisson de moins de 6 mois, dans un cadre familial ou professionnel, reçoive un rappel contre la coqueluche si le dernier vaccin date de plus de 5 ans (Vaccin combiné).

Sources : vaccination-info-service.fr 

Le Rotavirus

Le Rotavirus est responsable d’une part très importante des gastro-entérites aiguës, qui atteint en particulier les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans. 

Très contagieux, il se transmet facilement. La gastro-entérite à Rotavirus est plus fréquente en hiver, où elle apparaît chaque année sous forme d’épidémie, responsables d’une augmentation des hospitalisations en cas de formes graves de déshydrations chez les nourrissons et jeunes enfants. L’infection par le Rotavirus se manifeste le plus souvent par une diarrhée, des vomissements et de la fièvre. Parfois, elle peut ne pas donner de signes. Dans la plupart des cas, la maladie n’est pas grave et la guérison survient en quatre à sept jours. Dans certains cas, en particulier chez le nourrisson, la diarrhée et les vomissements peuvent entraîner une déshydratation (perte excessive de l’eau du corps) aiguë dangereuse, qui peut nécessiter une hospitalisation.

La vaccination est recommandée dès l’âge de 6 semaines, c’est un vaccin sous forme orale aucune injection n’est nécessaire.

Sources : vaccination-info-service.fr

Les bronchiolites et infections respiratoires dues aux Virus respiratoires syncitiaux (VRS)

Les virus respiratoires syncitiaux (VRS) entrainent en France d'octobre à la fin de l'hiver, des épidémies d’infections respiratoires qui peuvent être graves chez les très jeunes enfants (bronchiolite) et chez les personnes âgées.

Le VRS est un virus très contagieux. Il se transmet très facilement d’une personne à une autre par voie aérienne (salive, éternuements, toux) et par contact direct (embrasser une personne infectée) ou indirect (surfaces, tétines, doudous, jouets).

Le VRS infecte les cellules des voies respiratoires en infectant à la fois les voies aériennes supérieures (nez, sinus, gorge, trachée) et inférieures (bronches, bronchioles et poumons).

Chez les nourrissons et les jeunes enfants, la première infection peut provoquer une bronchiolite sévère qui peut parfois être mortelle.

La période d’incubation de l’infection au VRS est d’environ de 2 à 8 jours. L’infection à VRS commence par simple rhume, qui guérit en quelques jours dans la plupart des cas.

Chez les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans, la gêne respiratoire peut s’aggraver. La toux devient plus fréquente. La respiration devient plus rapide et sifflante, des pauses respiratoires sont possibles : c’est la bronchiolite. Le bébé peut avoir des difficultés à s'alimenter et à dormir. Il peut avoir de la fièvre. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

 

Les bébés de moins de deux mois ou les nourrissons très fragiles (nourrissons nés prématurément ou souffrant d'une maladie chronique) sont plus susceptibles de développer une maladie grave causée par le VRS. Ils ont besoin d’une surveillance attentive et doivent en général être hospitalisés.

Les mesures d’hygiène et les mesures barrières restent bien sûr très importantes (lavage des mains, port du masque en cas de symptômes d’infection ORL) à cela s’ajoute la prévention précoce :

Deux possibilités existent pour protéger les nourrissons, en plus du respect des gestes barrières :

  • soit la vaccination de la femme enceinte pour protéger son nouveau-né dès la naissance
  • soit l'administration aux nouveau-nés d’un traitement préventif contre le VRS.

Prendre rendez-vous avec les services de la Protection Maternelle et Infantile (PMI)

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