La Maison de l’Archéologie à Dainville fait sa rentrée avec une nouvelle exposition : « Le champ des possibles, paysages et sociétés néolithiques » qui propose une thématique importante pour la jeune génération, mais aussi pour toute la société : celle de l’environnement. En effet, à travers les bouleversements environnementaux actuels, cette exposition vise à réfléchir collectivement pour mieux décrypter notre présent et préparer notre avenir.
Interroger le passé pour mieux questionner le présent et l’avenir
Cette nouvelle exposition aborde une période charnière de l’histoire humaine : le Néolithique. Cette période méconnue, mais charnière dans l’histoire de l’humanité, couvre quatre millénaires entre 6 000 et 2 000 ans avant notre ère. Elle représente une véritable rupture dans la relation des hommes et de la nature induite notamment par le développement de l’agriculture ou encore la sédentarisation. Un bouleversement qui fait écho à d’autres changements environnementaux et climatiques plus actuels et tout aussi impactants.
En effet, le réchauffement climatique et la surexploitation des ressources planétaires sont des réalités actuelles qui entraînent à l’échelle globale et locale des changements environnementaux importants. En remontant dans notre passé, c’est à la période du Néolithique que s’observe la première rupture dans la relation que les sociétés entretenaient avec la nature. En devenant sédentaires, en domestiquant certaines plantes comme les céréales et certains animaux comme le bœuf, l’action de l’Homme sur son environnement est devenue perceptible.
Savez-vous qu’il y a 7 000 ans le Pas-de-Calais était couvert de forêts de tilleuls, de chênes et de noisetiers ?
Que les premiers agriculteurs et éleveurs du Néolithique raffolaient de mueslis de céréales, de lentilles et de viande bouillie ?
Et en quoi consiste le métier du palynologue, du carpologue ou du malacologue ?
Les objets archéologiques, les jeux, les dispositifs numériques, sonores ou olfactifs vous immergent au cœur de l’environnement et du quotidien de nos ancêtres. Près de 80 objets mettent en lumière les découvertes archéologiques récentes dans le Pas-de-Calais, à l’image des sites néolithiques de Loison-sous-Lens, Escalles, et Rebreuve-Ranchicourt.
La reconstitution des paysages se veut immersive, avec des reconstitutions illustrées par les dessins de Benoît Clarys, des projections vidéos et des dispositifs sonores. Aux côtés de l’archéologue, l’exposition nous invite à ouvrir « le champ des possibles » et vous questionner sur notre héritage néolithique.
Visite libre et gratuite.
Ateliers sur réservation.
Infos sur le site internet archeologie.pasdecalais.fr
La Maison de l’Archéologie du Pas-de-Calais
un écrin pour la préservation, l’étude et la valorisation du patrimoine archéologique
Le Département a construit et ouvert en 2014, un Centre de Conservation et d’Etude archéologiques en partenariat avec le Ministère de la Culture et de la Communication et la Direction régionale des affaires culturelles. Cet équipement destiné à préserver ce patrimoine unique et non renouvelable est accessible aux chercheurs. Ce centre est un des premiers du genre en France.
Ce bâtiment, agrandi, regroupe aujourd'hui dans un même lieu, la trentaine d’archéologues du Département. Ils assurent les opérations archéologiques, la valorisation scientifique, la conservation et la médiation. La Maison de l’Archéologie du Pas-de-Calais est ainsi ouverte au public lors d’une nouvelle exposition temporaire chaque année. Cet investissement souligne la volonté du Département de préserver et de mettre en lumière le patrimoine archéologique du Pas-de-Calais pour que chaque habitant puisse en apprécier la valeur et en être fier.
Réalisée par la Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais en collaboration avec l’INRAP, l’exposition est visible depuis 21 septembre 2024 (week-end d’ouverture à l’occasion des Journées européennes du patrimoine) au 15 juin 2025. L’événement JEP a reçu le soutien de l’Atelier du Livre d’art et de l’Estampe de l’Imprimerie Nationale et de l’entreprise Dagoma en tant que mécènes et partenaires officialisé à travers la signature d’une convention avec le Département en marge du rendez-vous du 20 septembre. Une démarche qui vient souligner l’implication forte et innovante des services dans la recherche de financements diversifiés. L’objectif étant ici de maintenir la qualité des expositions annuelles proposées au public et de créer des passerelles pérennes. Une ambition partagée notamment avec l’Imprimerie Nationale qui a souhaité s’engager pour les trois prochaines années avec le Pas-de-Calais.