Le Département du Pas-de-Calais exploite un patrimoine routier constitué de 6.200 km de routes et de 2.000 ouvrages d’art. C’est la composante essentielle de sa politique de mobilité dédiée aux déplacements devenus multiformes autour du travail, de l’économie, des activités de loisirs ou du développement du tourisme.

  • Les phénomènes climatiques et intempéries, les accidents et incidents, les dégradations et tout autre événement fortuit peuvent soudainement dégrader les conditions d’utilisation de ce patrimoine et le rendre dangereux pour ses usagers. Il appartient donc au Département de le sécuriser et d’en rétablir un usage adapté à la circulation tout en veillant à la sécurité des personnels engagés.

Pour ce faire, le Département s’est doté d’un dispositif consolidé de surveillance et d’intervention lui permettant d’agir 24 heures sur 24 tout au long de l’année tant en veille qualifiée de mi-mars à mi-novembre, que de mi-novembre à mi-mars où le dispositif de viabilité hivernale est opérationnel.

Les objectifs de la veille hivernale

Les phénomènes météorologiques hivernaux (givre, verglas, neige) peuvent rendre les conditions de conduite sur le réseau routier délicates, difficiles ou même impossibles. Chaque hiver, le Département met en place un dispositif permettant de limiter l’effet de ces phénomènes sur son réseau routier.

Afin d’optimiser les interventions, le réseau routier départemental est classé en trois niveaux de service (A, B et C) en fonction de l’importance de la route.

Hors situations climatiques exceptionnelles, le Département s’est fixé pour chaque niveau de service, les conditions de conduites à maintenir ou rétablir dans un délai donné en fonction de la plage horaire et du type de phénomène. 

En situation climatique exceptionnelle (neige épaisse, congères…), chaque commune doit être desservie par au moins une route libre.

Le dispositif

Il est pleinement opérationnel de mi-novembre à mi-mars. 

Le dispositif est fondé sur la collaboration entre services au plus près des territoires et ceux du siège départemental à Arras, pour l’organisation générale et la diffusion de l’information, mais également la mise à disposition et la maintenance des matériels.

La décision d’intervenir revient entièrement aux territoires. Les interventions s’effectuent sous la responsabilité de 8 coordonnateurs qui s’appuient sur 20 patrouilleurs et disposent de 59 unités de salage dont l’équipage est composé d’un chauffeur et d’un accompagnateur. 

Les 6 200 km du réseau routier départemental sont couverts par 162 circuits :  59 circuits de niveau A, 59 circuits de niveau B et 44 circuits de niveau C.

La procédure

1.   Chaque jour en fin d’après-midi, les coordonnateurs consultent les prévisions météorologiques routières pour la nuit et décident de la programmation de patrouilles.

2.   En fonction de cette décision, les patrouilles ont lieu à partir de 3h00. Les patrouilleurs rendent compte aux coordonnateurs des conditions météorologiques routières constatées.

3.  Si nécessaire, les coordonnateurs décident de déclencher l’intervention des engins de salage sur tout ou partie des circuits, en commençant par ceux de niveau A (intervention généralement terminée pour 7h00), puis B et enfin C.

4.   Les coordonnateurs renseignent la Banque de Données Routières avant 7 heures, puis avant 10 heures, pour informer la hiérarchie sur l’état des conditions de conduite.

Le sel

Chaque CER dispose d’un stock de sel qu’il fait réapprovisionner régulièrement en fonction de sa consommation. La consommation d’un hiver « classique » est d’environ 15.000 tonnes, mais peut varier de plus ou moins 10.000 tonnes.

Pour faire face à une rupture d’approvisionnement, le Département a constitué trois stocks de sécurité de 1.500 tonnes chacun (SM3R à ARRAS, CER de RUITZ, CER de CAMPIGNEULLES).

Le déneigement

Les unités de salage du Département sont équipées de lames de déneigement. Celles-ci permettent de racler quelques centimètres de neige. Pour évacuer des quantités de neige plus importantes (fortes précipitations, formation de congères), les MDADT ont recours à des prestataires privés sous convention, principalement des agriculteurs.

Les ressources humaines

Compte tenu du rythme des astreintes, ce sont près de 400 agents qui interviennent successivement tout au long de l’hiver.